On appelle déchets industriels banals les déchets qui ne sont pas dangereux et qui ne sont générés ni par les ménages ni par le le secteur du bâtiment et de la construction.
Selon l’Ademe, en 2012, l’ensemble de ces déchets des activités économiques (industriel et tertiaire) et des collectivités représente 67 millions de tonnes par an.
Cela inclut des :
A l’heure actuelle, encore 30% de ces déchets ni inertes ni dangereux sont enfouis ou incinérés, selon le Cercle national de recyclage.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte a pour objectif de :
Dans ce cadre, il est crucial d’intégrer l’ensemble des déchets industriels banals dans des filières de recyclage, pour valoriser tout ce qui est exploitable
En fait, on parle de Déchets Électriques et d’Équipements Électroniques, soit « DEEE » ou « D3E » pour les intimes. Il s’agit de tous les appareils utilisant de l’énergie électrique (sur secteur, piles ou batteries).
Ce vieux portable va probablement finir à la poubelle…
De nombreux appareils sont concernés : électroménager, informatique, outillage (perceuses, …), jardinage (tailles-haies), téléphonie, climatisation, etc.
Les déchets électroniques contiennent toutes sortes de composants : essentiellement des plastiques, mais aussi des métaux lourds (mercure et plomb) ou précieux (or, palladium) en petites quantités.
Le recyclage des DEEE est souhaitable juridiquement car :
Le recyclage est un terme générique, qui peut désigner :
L’un et l’autre ne sont pas incompatibles : les appareils sont parfois revalorisés, et les restes recyclés.
Des organismes comme Emmaüs ou Envie peuvent reconditionner, parfois réparer puis revendre des ordinateurs, frigidaires, etc. qui ne conviennent plus à leur propriétaire ou qui sont réparables.
Parfois, seuls quelques composants intacts sont récupérés sur la carcasse de l’appareil. Il faut environ 4 à 5 appareils d’un même modèle pour en produire un nouveau.
Le recyclage des DEEE
Le processus de revalorisation, puis de recyclage, des D3E
Le recyclage se fait d’abord à la main, puis mécaniquement. Les ouvriers séparent les différents composants qui sont ensuite triés par des machines. Une unité centrale est recyclée à 98 %, un écran cathodique à 80 %, un lave-linge à 90 %. : la dalle en verre est refondue, et les tubes (parfois) envoyés vers l’Asie où il existe un marché pour eux.
La flèche orange indique le circuit de revalorisation. Les petits appareils (sèche-cheveux, sont broyés en petits morceaux. Ces fragments sont ensuite triés puis refondus selon leur nature. Certains appareils, comme les réfrigérateurs, contiennent des gaz qu’il faut traiter spécifiquement car très nocifs pour l’effet de serre.
DEEE, ce que le consommateur doit faire
Il faut surtout éviter de jeter les DEEE usagés à la poubelle. Il existe trois solutions :
Sachez que pour ce service, vous payez systématiquement une taxe d’éco-participation lors de l’achat d’un appareil électrique, qui peut aller jusqu’à une quinzaine d’euros pour un réfrigérateur.
Pour en savoir plus sur les déchets électroniques, vous pouvez lire nos autres articles :
La France produit chaque année 40 millions de tonnes de déchets de chantiers. Souvent enfouis ou incinérés, ces déchets ne sont que peu valorisés.
La réglementation européenne, appuyée par les suites du Grenelle de l'environnement, prévoit qu'en 2020, 70% de ces déchets devront être valorisés en matière première secondaire ou énergétique. Concrètement, il est prévu en France une diminution de 15% des déchets de chantier enfouis et incinérés.
Les déchets inertes (pierres, matériaux de terrassement et de démolition, briques, verre…) représentent environ 65 % des déchets de chantiers. Triés, puis recyclés, ils peuvent être réutilisés en remblai. Les déchets non dangereux (bois, cartons, plastiques, métaux, plâtre…) sont envoyés sur différentes filières de recyclage pour être valorisés. Les déchets dangereux (bois traités, métaux lourds, peintures, solvants…) sont, eux, traités dans des filières spécialisées.
Avantages du recyclage des lampes et néons
Les lampes sont prises en charge par Récylum, l’éco-organisme à but non lucratif qui organise la collecte et le recyclage des lampes usagées en France. La collecte et le recyclage des lampes sont financés par l’éco-contribution que chacun paye en achetant une lampe neuve.
Les métaux sont recyclés, les plastiques sont recyclés ou transformés en combustibles, déchets dangereux sont dépollués.
Un pneu démonté = un pneu recyclé.
Impact du pneu usagé sur l'environnement
Le pneu usagé n'est malheureusement pas biodégradable et est une source de pollution en raison des composés chimiques qu'il contient. Pollution des sols ou bien pollution atmosphérique, notamment lorsqu'il est brûlé.
Depuis 2002 et un décret sur le sujet, tout pneu démonté doit être valorisé et il est interdit de se débarrasser d'un pneu usagé dans la nature. Fini donc les pneus abandonnés au bord d'une route ou les « décharges de pneus », aussi appelées « stocks historiques ».
En France, l'état a chargé les producteurs de pneumatiques d'organiser le recyclage des pneumatiques. Bridgestone, Continental, Dunlop Goodyear, Kléber, Michelin et Pirelli se sont donc associés pour créer une filière de recyclage pour la profession : Aliapur est fondée en 2003.
La mission d'Aliapur est d'organiser la collecte des pneus usagés ainsi que leur valorisation/recyclage. L'objectif est à la fois de minimiser l'impact environnemental et de structurer une revalorisation du produit économiquement viable.
Fonctionnement de la chaîne de recyclage
Le budget d'Aliapur est financé par les manufacturiers à travers une éco-taxe incluse dans le prix des pneumatiques (en 2012, cette éco-taxe est de 1,35 € par pneu).
Ce budget finance :
La valorisation des pneus usagés
Les pneus usagés, une fois collectés, peuvent être valorisés de différentes manières, par exemple :
Quand on évoque l'impact environnemental du pneu, différentes phases sont à prendre en compte tout au long de son cycle de vie :
Si l'on analyse l'impact CO2 de ces différentes phases, la phase la plus critique est de loin celle de l'usage des pneus avec environ 85 % du total de CO2 généré. Pourquoi ? Le pneumatique lorsque le véhicule roule est un frein naturel à l'avancée de celui-ci. En effet, le pneu se déforme à chaque tour de roue au contact avec la route et cette déformation requiert de l'énergie.